La plomberie de l'empire

Les vestiges des structures impériales perdurent bien au-delà de l'émancipation des terres colonisées. On les retrouve dans la politique, la société et, selon les recherches du professeur Corey Ross, même dans les corps de l'eau. En tant que ressource naturelle vitale, l'eau et son contrôle ont toujours exercé un pouvoir significatif tout au long de l'histoire. Au sein des hiérarchies coloniales de l'Europe des 19e et 20e siècles, cela n'a pas été différent. L'exploitation et l'épuisement tenté de l'eau par les puissances coloniales ont été utilisés comme un outil dans la création et le maintien de l'ordre colonial. De même, lorsqu'elle était contrôlée par les pêcheurs ou les agriculteurs locaux, l'eau jouait un rôle important dans le démantèlement de cet ordre. Appliquer cet angle historique aux crises environnementales actuelles peut offrir des perspectives critiques, y compris sur la prise de décision future.

Corey Ross est professeur d'études globales européennes et directeur de l'Institut d'études globales européennes à l'Université de Bâle. Ses recherches portent sur l'histoire de l'environnement, l'histoire globale et l'histoire de l'empire. Son livre le plus récent, Liquid Empire (2024), examine l'histoire de l'empire colonial européen à travers le prisme de l'eau.

Entrée gratuite
Langue de la manifestation : anglais
En coopération avec la Chaire d'histoire économique, sociale et environnementale, Séminaire d'histoire de l'Université de Freiburg