Concert d'été 4 : Juris Teichmanis & Danlin Felix Sheng

Dans le cadre de la série de concerts d'été de Musiklandschaften e.V., Juris Teichmanis et Danlin Felix Sheng se produiront dans l'église baroque St. Gallus de Merzhausen. Au programme, les deux sonates pour piano et violoncelle de Johannes Brahms : la deuxième sonate en fa majeur, composée en 1886 au bord du lac de Thoune en Suisse, est la réponse tardive du maître à sa mélancolique sonate en mi mineur, qu'il avait composée en tant que jeune compositeur à Bad Münster am Stein dans la vallée de la Nahe. Il s'agit d'une composition d'automne mélancolique, dans laquelle Brahms utilise dans le mouvement final le Contrapunctus 13 de l'Art de la fugue de Jean-Sébastien Bach. Brahms a supprimé et détruit un adagio original, ce que Clara Schumann a commenté en disant : "Violoncelle et pas d'adagio - quel dommage". Alors qu'à l'époque, c'était le juriste et violoncelliste amateur Josef Gänsbacher à qui il avait dédié la sonate en mi mineur, Brahms avait maintenant devant lui, avec la sonate en fa majeur, l'un des plus grands violoncellistes de son temps : Robert Hausmann, violoncelliste du quatuor Joachim et un géant au son de violoncelle tout aussi puissant. Elle débute le premier mouvement avec une force digne d'un concert, pour explorer dans l'andante suivant les transitions motiviques les plus subtiles dans le dialogue entre les partenaires. Le début, avec sa basse en pizzicato et ses réserves douloureuses, est le plus pur des Brahms tardifs. Il n'y a pas de morceau de Brahms sans ombre : dans l'opus 99, c'est le Scherzo en fa mineur, un morceau sauvage et agité qui se transforme de manière inattendue en un doux jeu sonore dans le trio. Le finale peut ensuite suivre son cours de manière détendue, avec un thème mélodieux et un ductus vagabond.