Classique
Heinrich Heine
Salon littéraire et musical
Freitag, 23.05.2025 / 20:00 h / Salle Humboldt à la Freiburger Hof
Heinrich Heine est surtout connu en France pour son "Livre des chants", paru en 1827, dont des centaines de compositeurs ont tiré leurs plus belles mélodies. Mais Heine n'était pas seulement poète. Il était également chroniqueur, correspondant de presse, essayiste, librettiste, dramaturge, critique d'art et polémiste. Il fustigea sans ménagement l'état politique et social de l'Allemagne (la Confédération germanique), où l'arbitraire des princes et des rois était la loi et où le servage ne fut aboli qu'en 1848.
Censuré par l'Église et mis à l'index avant même d'être interdit de séjour et sous le coup d'un mandat d'arrêt, il se trouvait en exil à Paris à partir de 1831 "dans la patrie du champagne et de la Marseillaise". Depuis son enfance et son adolescence, passées au lycée français de Düsseldorf, alors occupé par les Français, il était baigné dans l'esprit des Lumières. "Je suis un rossignol allemand qui porte la perruque de Monsieur de Voltaire". L'humour et l'ironie, déjà perceptibles dans ses premiers recueils de poèmes, sont pour lui, qui aime la beauté, son arme pour se défendre contre la saleté du monde, les souffrances et les humiliations de la vie. Il se moque de sa propre sensibilité, mais la dérision et le sarcasme lui servent aussi à détruire ses adversaires. L'échec de ses différentes tentatives d'insertion professionnelle (il est docteur en droit) à Hambourg, Munich et Berlin, lié à sa judéité et à son engagement politique, anéantit toute retenue et radicalise son discours politique et religieux.
Depuis Paris, il rédige régulièrement des livres et des articles pour faire connaître l'Allemagne aux Français et la France aux Allemands. Se considérant comme un médiateur entre les deux peuples, il écrit dans son testament : "La grande affaire de ma vie a été de travailler à l'entente cordiale entre l'Allemagne et la France. Une autre grande affaire ? Oui ! La Révolution française ... et ... même les belles femmes !
Carolin Neukamm, mezzo-soprano
Yves Descharmes, piano
Beate et Philippe Payen de la Garanderie, Liliane Tuetey-Descharmes, lecture
Dramaturgie :
Liliane Tuetey-Descharmes et Yves Descharmes