L'art de la fugue - une aventure auditive électroacoustique !

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Participants

Frédéric Belli → Trombone
Johannes Fischer → Percussion
Nicholas Rimmer → Piano

Programme

Jean-Sébastien Bach → L'art de la fugue BWV 1080

Une aventure auditive électro-acoustique d'une soirée entière, entre architecture sonore épique, improvisation, contrepoint rigoureux et vitalité vibrante !

L'Art de la fugue est interprété sous toutes sortes d'habillages sonores, au piano et à l'orgue, avec un quatuor à cordes ou de saxophones, ou encore avec un grand orchestre symphonique. Aussi différentes que soient les formations, la substance de la composition elle-même semble invulnérable. L'architecture formelle et les forces gravitationnelles indescriptibles des différentes hauteurs de son les unes par rapport aux autres témoignent de la force visionnaire et de l'imagination créatrice du vieux maître. La grandeur de cette dernière partition de Jean-Sébastien Bach réside en particulier dans l'impressionnante abstraction de la forme et du matériau, qui est ici incomparablement mis au point du point de vue de la composition et qui, malgré tout, ne s'impose en aucun cas de manière hermétique comme une simple mise en place de techniques contrapuntiques, mais nous touche en tant que musique pure, en tant que forme sonore immédiate d'une force spirituelle.

Le trio Belli-Fischer-Rimmer aborde la partition de manière très personnelle : sous la forme d'un processus de développement créatif, dans lequel le texte original est transformé en une dramaturgie structurée et composée, qui se nourrit du matériau sonore des différents contrepoints. Le dernier contrepoint inachevé du recueil, le quatorzième, constitue la colonne vertébrale de la forme. C'est par lui que débute la soirée et c'est lui qui, divisé en cinq sections, sert de constante tout au long du programme. Les différents épisodes du dernier contrepoint sont accompagnés ou contrastés par d'autres contrepoints et canons, qui résonnent dans des arrangements parfois extraordinaires. Ainsi, des surfaces sonores ou des ostinati se détachent de l'original de Bach et développent une vie propre pulsative, certains thèmes de fugue sont fragmentés comme des fresques anciennes, apparaissent estompés ou se transforment en textures électroacoustiques qui déploient des espaces pour la spontanéité de l'improvisation. Le trio traite le matériau musical de base avec des structures contrapuntiques typiques empruntées à la géométrie, comme le reflet, l'inversion, le pliage ou la stratification. La répartition du trio, qui saute aux yeux, est complétée par une quatrième voix, celle de l'électronique. Ainsi, le trombone, le piano et les instruments de percussion partagent la scène avec des synthétiseurs semi-modulaires et organismiques de Korg, Soma ou Arturia, ainsi que toutes sortes d'appareils à effets. Des combinaisons de sons acoustiques s'associent presque imperceptiblement à des mélanges électroniques et à des samples live. Il en résulte des interactions inspirantes entre la perspective actuelle et l'origine de la composition, la pratique d'exécution historique et la culture de jeu contemporaine, et font apparaître cette partition vieille d'environ 270 ans comme une découverte archéologique sous un jour nouveau et contemporain.

 

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