D'Artagnan

D'Artagnan au ZMF 2025

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Les folk-rockers d'Artagnan ont trouvé l'or avec "Herzblut". Le sixième album studio des Francs est un coffre au trésor rempli à ras bord de hits, dans lequel scintille un métal précieux et musical alléchant. Chaque ballade, hymne, mode de danse et headbanger qu'il contient s'avère être un diamant.
Avec la facilité avec laquelle les Nurembergeois livrent sur "Herzblut" un ver d'oreille après l'autre, l'écriture de tubes semble être la chose la plus simple du monde. Mais en réalité, il s'agit là d'un art majeur dont les écueils ont déjà fait sombrer de nombreux bateaux de rêve.
Comment d'Artagnan parvient-il à naviguer avec autant de succès dans tous les bas-fonds musicaux ? D'abord grâce à des années d'expérience. Certes, le groupe n'a été fondé qu'en 2015, mais à cette époque, la tête du groupe, le chanteur et multi-instrumentiste Ben Metzner avait gagné ses galons depuis longtemps au sein du groupe Feuerschwanz, qui cartonne dans les charts. Aucune école n'enseigne mieux ce qui est important pour une bonne chanson que les nombreuses représentations live lors de festivals et de tournées - qui ont conduit Ben et ses compagnons de route des clubs aux arènes, en passant par des salles souvent combles.
Cela s'accompagne d'un grand savoir-faire artisanal qui caractérise d'Artagnan - aussi bien sur scène que dans la salle de répétition et en studio. Les Francs ont atteint un équilibre parfait entre les instruments électriques et l'acoustique, car par exemple le bouzouki, un violon diabolique, le tin whistle et la reine des sacqueboutes, les uilleann pipes, sont utilisés avec précision.
Leur contenu lyrique intelligent est tout aussi important. Bien sûr, d'Artagnan se met joyeusement à danser et ses chansons invitent toujours à la fête. Mais les Allemands du Sud proposent également un voyage à l'époque des mousquetaires, sans tonalité moralisatrice ni doigt d'honneur. Leur regard ouvert sur le monde va bien au-delà du roman d'Alexandre Dumas "Les trois mousquetaires", plusieurs fois adapté au cinéma. Ainsi, sur "Herzblut", d'Artagnan rend une visite pleine d'entrain au "roi des corsaires" breton, Robert Surcouf, et avec l'épique "Mosqueteros", les mousquetaires espagnols sont pour la première fois mis en lumière. Sur cette dernière chanson, Rafa Blas, le nouveau chanteur de la légende espagnole du metal Mägo de Oz, participe à l'aventure - une des traditionnelles apparitions intéressantes sur le nouvel album.
Par exemple, sur la chanson-titre "Herzblut", qui fait référence au poème de Johann Wolfgang von Goethe "Was wird mir jede Stunde so bang ?", la belle mezzo-soprano Melissa Bonny, la leader d'Ad Infinitum, se fait entendre.
Bien entendu, de véritables tubes ne doivent pas manquer sur "Herzblut" : "Klingen Kreuzen" et "Rollt rein" font à coup sûr tinter les gobelets, et pas seulement chez la fraction "manteaux et épées". "Rosenrot" et, malgré son titre, "Freudenhaus" peuvent être considérés comme un clin d'œil galant aux dames, qui remettent subtilement en question les manières et le comportement masculins. "Coeur de la mer" révèle en revanche, en écoutant attentivement, une autre influence musicale sur "Herzblut" : le caractère cinématographique de nombreuses chansons n'est pas le fruit du hasard, car Die Franken s'est visiblement laissé inspirer par des géants de la musique de film comme Ennio Morricone et Hans Zimmer.
Sur "Herzblut", d'Artagnan danse à nouveau à de nombreux mariages et se sent aussi à l'aise dans les festivals médiévaux qu'au Wacken Open Air. C'est probablement cette ouverture d'esprit qui confère à l'album son énorme potentiel de tubes. Avec "Herzblut", d'Artagnan saisit à pleines mains leur liberté musicale durement acquise et soulèvent ensemble un trésor étincelant !

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