Classique

2e concert symphonique

Dienstag, 12.12.2023 / 20:00 h / Konzerthaus Freiburg (Salle de concerts Fribourg)

Accessible en fauteuil roulant Avec pause repas Par tous les temps

Anna Rakitina est l'une des étoiles montantes de la scène internationale de la direction d'orchestre : après avoir remporté divers concours au milieu des années 2010, elle a d'abord réussi une carrière étonnante, surtout aux Etats-Unis : Dudamel-Fellow au Los Angeles Philharmonic, puis assistante d'Andris Nelsons à Boston et, dans la foulée, direction d'autres grands orchestres américains, par exemple à Chicago et New York. À Fribourg, elle ajoute à la série des grandes œuvres orchestrales l'une des symphonies les plus exubérantes qui soient. L'énergie qui se dégage de la deuxième symphonie de Sergueï Rachmaninov est apparemment sans limite, ses lignes mélodiques presque infinies. Dans son mouvement lent, le temps s'arrête presque. Anna Rakitina oppose à Rachmaninov le poème symphonique FLOODPLAIN d'Ellen Reid, qui n'est pas moins voluptueux avec les couleurs orchestrales que son collègue russe plus âgé. Reid appartient à la même génération de jeunes compositrices que Caroline Shaw, qui se produisent elles-mêmes en concert en tant que musiciennes et qui, dans leur composition et leur interprétation, se déplacent sans peine entre l'e et l'u, entre la pop et la musique classique, entre la musique live et les productions numériques. FLOODPLAIN (qui signifie à peu près "plaine alluviale" ou "prairies inondables") a été créé et célébré à Los Angeles en 2022, avec deux ans de retard dû à la Corona : "Dans FLOODPLAIN, l'orchestre se lève et s'abaisse, comme une rivière de sons qui déborde puis se perd. Les trémolos sont omniprésents, dans les cordes luxuriantes, les cuivres acérés et les percussions scintillantes. Des passages solo expressifs pour violon et violoncelle pourraient être entendus comme des créatures vivantes dans la scène - mais probablement pas comme des êtres humains, car ils se fondent trop dans la texture (...). Des mélodies lumineuses, ou du moins des allusions à de telles mélodies, n'apparaissent qu'à la fin et suggèrent des zones alluviales qui se fondent désormais dans l'environnement" (Los Angeles Times).